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Vannerie

La vannerie est l’un des plus anciens types d’artisanat de l’humanité, un art transmis de génération en génération jusqu’à notre époque. Les matériaux utilisés sont en règle générale non durables. Des récipients en herbe, tiges ou racines tressées étaient déjà utilisés dans les premières phases de développement de l’humanité pour transporter et conserver les provisions.

Des maisons, des nattes, des clôtures ou encore des nasses étaient réalisés de cette façon. Les plus anciens fragments de vannerie datent d’il y a environ 10 000 ans. Les Babyloniens tressaient déjà des objets de grande valeur pour leur propre usage et les Romains cultivaient déjà l’osier. L’époque de l’Art nouveau regorge de vanneries richement décorées : meubles, lampes, landaus ; elle comptait également des entreprises qui employaient jusqu’à cent ouvrières et produisaient plus de 30 000 articles.

Durant l’industrialisation, on tressait à la tâche des paniers de transport par exemple. A partir du milieu du XXe siècle, le nombre d’entreprises de vannerie n’a cessé de reculer et depuis 1950, plus aucun apprenti n’a été formé en Suisse. En 1977, la formation de « vannier » a été relancée et en 1989, la communauté d’intérêts suisse de vannerie (Interessengemeinschaft Korbflechterei Schweiz) a été fondée : le savoir-faire ancien est préservé et cet art continue à être développé chaque jour dans les institutions et les entreprises individuelles.

En 2006, les associations des sculpteurs sur bois, des tourneurs sur bois, des boisseliers et des tonneliers ont créé ensemble l’organisation faîtière de la communauté d’intérêts des artisans du bois (Interessengemeinschaft Kunsthandwerk Holz, IGKH) et ont collaboré à la réforme nécessaire des formations. Depuis la fin de la réforme en 2009, l’intitulé de la profession est le suivant : vannier créateur / vannière créatrice CFC.

Pour fabriquer des corbeilles simples, seules deux mains et un couteau sont nécessaires. Ainsi, dans le canton de Berne (par ex. à Rüschegg), des corbeilles utilitaires étaient tressées durant l’hiver dans toutes les fermes ou par des gens du voyage et vendues, comme source de revenus complémentaires. La vannerie était également pratiquée dans certaines institutions (établissements pour les aveugles, établissement pénitentiaires) et de petites entreprises de vannerie (objets et meubles) existaient, par exemple à Thoune.

Avec l’arrivée des contenants en carton et en matières synthétiques, la demande de vannerie a baissé. La pression engendrée par l’importation d’objets bon marché et l’augmentation constante des salaires ont forcé de nombreuses petites entreprises à fermer leurs portes.Aujourd’hui, la vannerie connaît un renouveau dans les institutions et les entreprises individuelles. Outre les travaux de réparation d’objets et le rempaillage de sièges, la demande se concentre majoritairement sur les confections sur mesure. Des travaux artistiques sont réalisés et des éléments d’architecture intérieure tels que des rampes d’escalier ou des cloisons sont commandés. Des installations destinées aux terrains de jeux et aux parcs sont réalisées à partir d’osier vert.

Lieu: Aeschau, Bern, Schwadernau, Langenthal, Thun, Safnern, Krauchthal, Oberdiessbach
Région: Canton de Berne
Catégorie: Savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel, Traditions et expressions orales
Institution responsable: Intressensgemeinschaft Korbflechterei IGK-SCHWEIZ

  • Site internet «Interessengemeinschaft Korbflechterei Schweiz»

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